Wolfnest est en banlieue, une banlieue, un jeu de cube géant blanc et vide. Ni lieu de mort, ni de vie, un entre-deux dortoir et vide, les habitants y dorment et y poussent, longeant les murs dissimulés à l’ombre des tours dans un ballet discret et mortifié. Routine, boucle.

Et cela bien avant les champs de naissance.

Cité test, les champs de naissance furent ensemencés tout autour, proliférant, se gorgeant de la pulpe même du lieu, de ces bâtiments blancs, de l’inertie de ses habitants.

Alors elles arrivèrent, et eux changèrent.

Ils devinrent les trophées d’une arme tendue par le vent, habitants devenus résidents, des cornes de cerfs déformant leur mâchoire des yeux aveugles tournés vers la lumière vacillante des intérieurs devenant gris et plissés quand le flash fut lâché. Aux portes, le Porte-lame, la nuit, attendait et toquait ,lui et la masse grouillante et silencieuse que devenaient les habitants. C’est le moment ou les voix appellent les enfants à leur lit, sachant qu’en dessous les ogres raclaient dans un murmure le parquet, faisaient feuler la moquette.

Alors la végétation s’infiltra par-delà les murs et les appliques, et les immigrants à sa traîne.